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  • Un article intéressant sur la mémoire maritime de Locmiquélic: Sainte-Catherine (paru dans Le Télégramme)

    Actualités / Le 5 août 2020
    Publié le 31 juillet 2020 à 06h00 dans Le Télégramme

    Sainte-Catherine, mémoire maritime de Locmiquélic

    Plus de 600 bateaux de plaisance sont accueillis sur les pontons du port de Sainte-Catherine, géré par la Compagnie des ports du Morbihan.
    Plus de 600 bateaux de plaisance sont accueillis sur les pontons du port de Sainte-Catherine, géré par la Compagnie des ports du Morbihan.

    Pendant l’été, nous vous invitons à (re) découvrir le patrimoine local du pays de Lorient. Aujourd’hui, escale au port de Sainte-Catherine, mémoire maritime de Locmiquélic.

    Village né du passage privilégié entre les communes de la rive gauche du Blavet, l’île Saint-Michel et Lorient, Sainte-Catherine s’appelait autrefois Talhouant. Mot breton signifiant près du couvent, c’est par ce nom que « tout bon minahouët » (entendez habitant originaire de Locmiquélic) désigne le quartier de Sainte-Catherine.


    En 1446, un couvent sur l’ilôt


    C’est en 1446 que l’on trouve trace du nom de Sainte-Catherine de Blavet donné au couvent qui s’installe sur l’îlot qui fait face à Tanguethen, l’actuelle île Saint-Michel. L’accès se fait par deux digues de pierres laissant passer la marée en leur milieu. Ce port artificiel sert alors de pêcherie.

    Au début du XIXe, le couvent, en ruine, est racheté par un officier de la Marine qui fait construire une vaste demeure toujours visible derrière les hauts murs. En 1925, ce manoir devient la propriété de Raymond Rallier du Baty, capitaine au long cours auquel on doit la première carte des îles Kerguelen. Son nom a été donné au quai et à la magnifique promenade aménagée entre l’îlot et l’anse de Normandez.

    Le manoir de Raymond Rallier du Baty est resté abrité derrière les hauts murs de l'îlot de Sainte-Catherine.
    Le manoir de Raymond Rallier du Baty est resté abrité derrière les hauts murs de l’îlot de Sainte-Catherine.


    L’Isère et la statue de la Liberté


    Au départ de la promenade, sur le parking qui a remplacé la pêcherie, on découvre la réplique, en modèle réduit, de « la Liberté éclairant le Monde ». Un panneau d’information révèle le pourquoi de sa présence ici. C’est à quelques encablures, face à l’îlot, qu’en 1945, l’armée allemande, retranchée dans la Poche de Lorient, fait couler l’Isère pour bloquer le chenal secondaire de la rade. L’Isère, c’est ce navire qui, 60 ans auparavant, en 1885, transporta la statue de la Liberté, démontée et mise en caisses, depuis Rouen jusqu’à New-York.

    Le club Entre deux eaux propose des plongées sur l’épave. Il est installé le long du môle qui protège un port très actif et bien équipé qui accueille plus de 600 bateaux de plaisance.

    La statue de la Liberté veille sur Talhouant.
    La statue de la Liberté veille sur Talhouant.

    C’est à Sainte-Catherine qu’est basée la station SNSM du pays de Lorient et sa vedette de sauvetage, l’Hermine, lancée en 2018. À l’extrémité du môle, un ponton accueille le bateau-bus qui assure la liaison entre Locmiquélic et le port de pêche de Lorient.

    La station de sauvetage SNSM du Pays de Lorient et sa vedette L'Hermine sont basées à Sainte-Catherine.
    La station de sauvetage SNSM du pays de Lorient et sa vedette L’Hermine sont basées à Sainte-Catherine.


    Au temps des vedettes jaunes


    Les plus anciens Minahouëts se souviennent encore de quelques noms des vedettes jaunes qui transportaient matin et soir son lot d’ouvriers de l’arsenal et d’ouvrières de Keroman : « le Rêve », « la Comète », « la Confiance ». Au retour du travail, pêcheurs et ouvriers s’attardaient dans les buvettes autour d’un verre de Picherel, eau-de-vie anisée très appréciée aussi des marchandes de poisson.

    Le Café de la marine, tenu par Babette Pahun, et le Bar de la Rade, où régnait Eliane Le Neillon, ont fait place, depuis, à deux bars-restaurants, le Cargo et l’Arrêt O’Port, dont les terrasses ne désemplissent pas les jours de beau temps.

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